
Ma première pensée va vers les habitants du quartier de Maurepas, terrorisés et épuisés de ces violences répétées. J’échangeais encore la semaine dernière avec les commerçants de la place du Gros Chêne : ils sont à bout.
Sur les questions de sécurité à Rennes, nous récoltons aujourd’hui les fruits du renoncement d’hier. J’en veux terriblement à la gauche d’avoir abandonné les habitants des quartiers populaires qui sont premières victimes de la montée de la délinquance. Car ce sont l’aveuglement et le déni de nos responsables publics qui nous ont conduits dans cette situation. Les délinquants qui sévissent aujourd’hui à l’intérieur de gangs violents n’étaient sans doute il y a quelques années que des jeunes désoeuvrés qu’on a laissé glisser. En tolérant les petites incivilités, comme les squats de halls d’immeuble ou les tags, on envoie un signal de laisser faire, qui ouvre la porte aux actes les plus graves. Il faut être ferme sur les sanctions et donner aux agents de la reconnaissance et des moyens : nous voulons recruter au moins 30 policiers municipaux et 15 agents pour une brigade verte anti-incivilité.
Et ce sont bien sûr la prévention, la médiation, la lutte contre le décrochage scolaire et l’action pour l’emploi qui permettent d’agir en profondeur. Nous souhaitons créer une école de la 2è me chance pour des jeunes sortis du système scolaire et installer des dispositifs pour accompagner l’emploi des TPE-PME et des artisans au cœur des quartiers.
Nathalie Appéré a beau jeu d’annoncer des recrutements de policiers et des tasers : que ne l’a-t-elle fait plus tôt au lieu de laisser son adjoint à la sécurité traiter les policiers de « cow-boys » ?